Podcast et article : comment sortir de la dépendance affective et des addictions alimentaires

Dans cet article, que tu retrouves aussi en format podcast 🎤, je t’explique pourquoi je suis partie m’isoler à Montpellier quelques jours le mois dernier.

Mais surtout pourquoi je pars régulièrement toute seule depuis des années🗽

Et enfin, en quoi ce type d’action m’a vraiment aidée à soigner mes dépendances qu’elles soient affectives alimentaires ou autres…❤️‍🩹

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L'angoisse de la solitude 😧

Pour moi, quand on veut soigner son rapport à la nourriture surtout ses dépendances alimentaires à un moment donné faut se retrouver seul.e !💭✨

Le mois dernier je suis partie 3 jours toute seule, pourtant je suis mariée et heureuse en ménage, je précise hein parce que c’est important 😊 Parfois on peut s’éloigner quand ça ne va pas et ça fait du bien aussi mais moi je pars même quand tout va bien !

En fait ces moments de solitude et notamment les petites virées solo font vraiment partie des actions que je mets en place régulièrement depuis des années et je vais t’expliquer pourquoi.. 👇

À une époque quand j’étais plus jeune je ne pouvais pas passer du temps toute seule, ça me déclenchait automatiquement des crises d’angoisse 😨

Des crises d’angoisse qui prenaient racine dans la peur du vide et donc de la mort 💀

Une peur que j’ai conscientisée et analysée en thérapie et qui est vraiment commune à tous les humains. Sauf que chez certains, c’est plus marqué que chez d’autres….

Et si tu es dans l’équipe hypersensible comme moi, l’angoisse de la solitude du vide et de la mort, ben va vraiment falloir bosser dessus sérieusement parce qu’elle peut sérieusement nous enquiquiner 😵‍💫

Surtout si tu as un profil psychologique marqué par la blessure d’abandon 💔

Pour ceux qui n’ont pas la référence Lise Bourbeau, célèbre auteure du livre “Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même” que je te recommande de lire si ce n’est pas déjà fait, Lise dresse 5 profils en fonction des 5 blessures communes à tous les êtres humains, dont l’abandon.

Et ceux qui souffrent de cette blessure parce qu’ils ont été abandonnés au sens propre ou délaissés ou autre… développent le profil psychologique du dépendant.

Ce qui veut dire que ces personnes vont avoir tendance à développer plus facilement des addictions, des dépendances affectives, etc.

Alors bien sûr si c’est ton cas je te rassure rien n’est irréversible ⏩⏪

J’en suis la preuve vivante !

Au même titre que le cerveau peut apprendre et désapprendre des comportements, il peut apprendre à devenir indépendant et c’est ce qu’on va voir aujourd’hui 🧠

Mais malheureusement en psychothérapie on a peu de solutions 😕

On a des prises de conscience, on analyse le pourquoi du comment, d’où viennent nos peurs, etc…💡

Mais quand l’angoisse commence à nous bloquer, à nous empêcher de poser certaines actions, à nous détruire la santé ou à nous étouffer... là, faut faire quelque chose !

Mais comment on bosse là-dessus concrètement ?

Et ben je vais essayer de vous expliquer ce que j’ai découvert grâce au coaching et ce que j’ai mis en place ces dernières années 🔎

Socialement 👫‎

Quand on a du mal à rester seul.e, qu’on a peur même d’être seul.e, ou qu’on n’est pas à l’aise avec le silence, l’immobilité et la notion de vide, notre cerveau et notamment notre ego vont compenser.

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L’égo c’est la partie de notre personnalité qui tente de boucher les trous et de trouver des solutions à nos problèmes 💡 Tout ça inconsciemment c’est-à-dire sans passer par l’aval de notre conscience 😇

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Bon malheureusement la plupart du temps les solutions trouvées par l’égo sont inefficaces et vont même souvent empirer la situation 😵‍💫😬

En fait pour nous éviter de souffrir l’égo va essayer de remplir ce vide avec ce qu’il a sous la main à sa disposition. Comme par exemple des copains, de la famille, et des connaissances qui vont remplir notre emploi du temps... notre partenaire ou plusieurs partenaires selon les cas... mais aussi la nourriture, certains produits truffés d’additifs, salés comme sucrés, la cigarette, l’alcool, l’argent, le sexe, etc. 🍫🍷⚡‎

Finalement cette difficulté à accepter la solitude c’est une des sources profondes de toute dépendance qu’elle soit affective alimentaire ou autre.‎

Et socialement ça risque de poser un problème à un moment ou un autre ⚠️

Pourquoi ? 🤔

Ben déjà parce que quand on a peur d’être seul.e, on va avoir tendance à s’accrocher aux gens qui nous entourent, et à leur donner beaucoup trop d’importance.

On va faire d’eux des sources d’attention, d’affection et d’amour, auxquelles on va devenir addicte.‎

Et devenir addicte à une personne, c’est devenir dépendant de sa présence, son attention, son temps, etc 🔗

Mais quand cette personne ne peut pas être présente et attentive à nos besoins, pour x raison, on risque de lui en vouloir de lui faire des reproches et finalement de la surcharger avec nos besoins affectifs 💥

Bref on risque de créer des tensions à cause de cette attitude de dépendance, et finalement à cause de notre difficulté à nous gérer tout seul.e.

Ensuite on risque de vivre dans la peur de perdre les gens qui nous entourent, et qui sont des sources d’affection pour nous, parce qu’au fond on a peur d’être seul.e, parce qu’on n’a pas développé notre indépendance 😔

Du coup non seulement on va s’accrocher trop fort à ces personnes comme une moule à son rocher 😅 mais en plus on aura du mal à poser nos limites à dire non et à s’affirmer 🚫

Par peur d’être rejeté.e et donc de se retrouver seul.e.‎

Et moins on arrivera à se faire respecter... plus on se détestera 😠

Donc ça, ça va rien arranger à notre estime personnelle et notre relation à soi 💔

Mais le pire, c’est que ce sera clairement la porte d’entrée pour de nombreuses personnes toxiques qui vont profiter de cette difficulté qu’on a à dire non 🚪‎

Ce point ☝️ il est hyper important, parce que si comme moi tu as été dans des relations toxiques, on a vite fait de se dire que c’est le ou la partenaire qu’on avait qui était toxique pour nous.‎

Mais on oublie souvent de regarder notre part de responsabilité et pourtant, se responsabiliser et se rendre compte qu’on a joué un rôle dans ces histoires, c’est la seule option pour arrêter d’attirer et de choisir des personnes toxiques 🙅🏽‍♀️

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Personnellement quand j’ai compris que je n’étais pas victime de mes ex ni de mon entourage, quand j’ai pris conscience que c’était mon attitude qui créait en partie ces situations, j’ai arrêté de transférer et projeter mon problème à l’extérieur 🎯

Du coup j’ai pu récupérer mon pouvoir d’action, j’ai travaillé sur ma capacité à accepter la solitude, sur mon indépendance affective et à un moment, comme je ne souffrais plus de la peur d’être seul.e, j’ai pu mieux choisir mes partenaires et mon mari actuel pour le coup 😄

Un mari avec qui je suis fusionnelle la plupart du temps mais sans nous empêcher de partir chacun de notre côté, sans entraver la liberté de l’un ou de l’autre, et surtout sans lui faire porter la responsabilité de mes besoins affectifs 🧳

Disons que s’il le peut il y répond, mais s’il ne peut pas, je prends le relai.

Et c’est beaucoup plus sain que de passer des semaines à lui en vouloir et créer des conflits à cause de ça.

Bref quand on reprend son libre arbitre en main on peut enfin agir et donc changer les choses 💪

Apprendre à être seul.e 🗽

Alors pour calmer cette angoisse de la solitude, la meilleure chose à faire, ben c’est de se retrouver seul.e 🤗 Même si c’est compliqué et inconfortable au début, il faut travailler là-dessus.

Pour moi, si on veut vivre une vie affective heureuse, arrêter d’ingérer des produits toxiques qui abiment notre ligne et notre santé, et créer une belle relation avec soi-même, c’est primordial de devenir indépendant.e, et d’être capable de répondre à ses propres besoins affectifs 🗽

Et concrètement, répondre à ses propres besoins affectifs, ça veut dire être capable de s’apporter de l’attention, au lieu de reprocher aux autres de pas nous en apporter !

Il faut pouvoir s’apporter écoute, compréhension, compassion.. tout ce qu’on attend généralement de notre partenaire ou nos proches. 

Parce que le jour où ils ne sont plus en mesure de combler nos besoins, au moins, ben on ne sera pas déroutés, et on prendra le relai 🙃

Par expérience, quand on devient indépendant.e, tout change : nos rapports avec les autres, notre rapport avec soi.. on se sent plus libre, plus fort.e, on dit "non" plus facilement, on a moins peur de vexer, blesser..

Au final, on est plus authentiques, plus vrai.e.s, et ça, c’est parce qu’on a moins peur de déranger les autres, parce qu’on a moins peur de les perdre, parce qu’on a moins peur de se retrouver seul.e, et finalement, parce qu’on a réussi à combler le vide intelligemment 💡

Quand j’ai entamé mon suivi en coaching de vie, après 10 ans de thérapie, je savais déjà que j’avais un problème avec la solitude, et donc le vide.

Le coaching m’a juste permis de trouver des actions pour bosser là-dessus concrètement 🛠

C’est ce que j’aime dans le coaching, on ne passe pas 3h à analyser la source du problème, on se concentre plutôt sur les solutions pour faire changer les choses. 

Et pour moi, la solution la plus efficace pour lutter contre la peur du vide, c’est de sauter dans le vide, avec un parachute hein bien sûr 🪂 😄, pour se rendre compte qu’il n'y avait vraiment pas besoin de paniquer.

L’idée c’est vraiment de soigner le mal par le mal quoi !

Ça me rappelle une anecdote quand j’étais petite, j’avais peur de la cave sous la terrasse, mais à force de faire des aller retours avec mes cousins dedans, j’ai fini par ne plus en avoir peur 🤗

Donc quand on a peur de la solitude, ben faut être seul.e !

Et quand on est pas habitué.e, ben faut s’entrainer 🤸‍♀️

Et là, je parle d’une solitude choisie, pas d’une solitude subie : la différence, c’est qu’on peut décider du moment de solitude, on peut le programmer, le rajouter au planning, et on va pouvoir s’y préparer correctement, comme avant un examen 🗓

L’idée, c’est de descendre dans notre propre cave intérieure et se rendre compte qu'il n'y a rien d’effrayant dedans : pas de monstre, pas de fantôme... 👻 Au pire, on se retrouve nez à nez avec de vieilles émotions refoulées, qui ne demandent qu’à être libérées de la cave 😡 😨 🤢 😢

Et quelle meilleure utilisation d’un moment de solitude que de prendre enfin le temps d’accueillir, écouter et traiter ces émotions qui s’accumulent dans notre inconscient et créent des surtensions électriques dans tout notre corps ? ⚡️

Moi, ces derniers mois, j’ai eu beaucoup de vieilles émotions désagréables qui sont remontées à la surface, en lien avec un deuil passé. Et comme j’estime que c’est pas à mon mari de gérer ça (parce que c’est lié à mon passé), je préfère partir quelques jours, prendre un cahier et traiter mes émotions et mes souvenirs au calme 📒 🖊

Parce que mes humeurs et mes ressentis, c’est MA responsabilité ! 

Pour moi, c’est vraiment ça l’indépendance affective 🗽

Ça ne veut pas dire que je ne partage pas mes peines et mes déceptions avec mon mari hein... c’est juste que si parfois j’estime que j’ai pas envie ni besoin de partager tout ça avec lui, je préfère me retrouver seule et m’occuper de moi. 

Ne serait-ce que pour me rappeler qu’avant de le connaître, j’étais capable de le faire toute seule comme une grande 🦾

Et c’est aussi parce que je connais bien mon profil psychologique de base, que je reste vigilante, même si je suis mariée et heureuse en ménage. Surtout depuis que je suis mariée en fait ! 

Parce qu’on a vite fait de retomber dans nos anciens travers… 😌

La to do list anti-solitude 🗒

En fait, si on regarde bien, la solitude, c’est juste des heures vides dans un emploi du temps, des cases à remplir quoi 🗓

En coaching, on prend les problèmes et les blocages comme des examens à passer. 

On définit et on fixe l’objectif, et on s’y prépare correctement 🎯

Donc avant de se retrouver seul.e ou de partir quelque part quelques heures, jours ou semaines, tu peux faire une liste avec pleins de choses à faire : écrire dans un journal, réaliser des exercices d’auto-coaching, lire, peindre, prendre un bain, méditer... ou n’importe quelle activité qui nous fait du bien et qu’on pourrait mettre en place si on se retrouve seul.e à un moment.. 

Sur cette liste, on peut noter tout ce qu’on a pas le temps de faire généralement, parce qu’on se perd dans un emploi du temps qu’on a consciemment ou inconsciemment surchargé d’obligations professionnelles, sociales et familiales, pour combler le vide.

Quand on prend quelques minutes pour y réfléchir, on se rend compte qu’il y a toujours pleins de choses qu’on a pas le temps de faire : ranger ce tiroir qui déborde depuis des mois, envoyer ce courrier important, avancer sur tel ou tel projet, faire du sport, prendre soin de soi, etc, etc, etc…

Bref, la to do list anti-solitude, c’est vraiment un exercice hyper aidant pour rassurer notre mental qui panique quand il entend les mots : solitude, heures creuses, vide, etc.. 😰

Bon, au début, les premières expériences de solitude, ont été très compliquées.

Parce que comme je passais mon temps à courir après les projets et les gens, j’étais perdue quand je me retrouvais toute seule.

Et je ne vais pas te mentir, les premières fois : c’est déroutant.

On perd nos repères et notre égo a tendance à péter les boulons 🤯

Mais c’est une bonne occasion d’apprendre à le connaître 🤗

Mais aujourd’hui, après des années de célibat - par choix - de voyages et d’heures passées toute seule en ma propre compagnie, j’ai plus aucun problème à remplir ce temps libre. 

Au contraire, j’ai même hâte de me retrouver seule 🤩

Je suis devenue hyper à l’aise avec ma propre compagnie, et c’est un bon point pour moi, parce qu’autant je risque de perdre des gens qui m'entourent en cours de route, autant je suis sûre à 100% que je vais passer ma vie avec moi-même !

Donc mieux vaut que ça se passe bien entre moi et moi, hein 😅

Pour moi, le sport, la nature, la méditation, les exercices de gestion des émotions, c’est vraiment les actions numéro unes que je mets en place quand je suis seule.. 

Mais chacun est libre de remplir son propre vide avec ses activités préférées 🎨 🏀 🏃‍♂️

Et on peut aussi choisir de ne rien faire.. rester assis.e à penser.. glander quoi ! 

Et glander, c’était vraiment un exercice hyper dur quand on est angoissée du vide, et hyperactif/ve de nature ! Mais c’est un super entraînement et encore une fois, un bon moyen de passer du temps avec soi, ses pensées, et ses émotions.

Accepter de rien faire, accepter le silence, l’immobilité.. tout ça, c’est difficile. 

Surtout dans notre culture ou chaque minute doit être utilisée et servir à quelqu’un ou à quelque chose.

Mais comme toute compétence, ça se travaille…

Et pour commencer, on peut juste se programmer quelques dizaines de minutes seule, sans écran, ni distraction. On peut ensuite tenter quelques heures..Ou une demi-journée..

Et enfin essayer un week-end, une semaine ou un mois quelque part ✈️

Ça dépend du contexte, de nos finances, de la conjoncture des évènements quoi 🤷‍♀️

Conclusion ⬇️

Voilà, j’espère que cet article t’aura été utile, si c’est le cas, n’hésite pas à me faire un retour 🙏🏻

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Pour conclure, si tu souffres de dépendance alimentaire, ou de dépendance affective ou à un produit, et que tu sens que t’es pas à l’aise avec l’idée d’être seul.e, d’être indépendant.e, etc… 

👉🏻 Partir seul.e, c’est vraiment une idée d’action qui peut t’aider à travailler en profondeur sur la source de cette dépendance, et à t’en détacher petit à petit 💡

Alors bien sûr, c’est pas magique hein, c’est pas parce qu’on se fait un week-end seule quelque part que les addictions vont s’envoler…

Mais ça vaut le coup d’essayer parce que ça ne peut faire que du bien !

Je te souhaite un happy body 💜 

Ju